L’émergence des thérapies psychocorporelles
Au cours des années 1950-1960, diverses thérapies psychocorporelles se sont développées telles que l’analyse bioénergétique (Alexander Lowen), la psychologie biodynamique (Gerda Boyesen), l’eutonie (Gerda Alexander), la somatanalyse (Richard Meyer).
Se basant sur les travaux de Wilhelm Reich sur l’inconscient corporel, elles ont permis que soit reconsidéré le rapport entre la psyché et le corps.
Le concept de cuirasse
Lorsque l’enfant est soumis à des traumatismes répétés, des conflits, le manque d’affection, la manipulation,… il tente de se protéger par des mécanismes psychologiques (par exemple le déni) et physiologiques (contraction des muscles limitant la mobilité des articulations,…).
Au fil des années, les tensions (nommées des cuirasses) emmagasinées dans le corps deviennent l’habitacle d’un lot d’émotions et de pensées refoulées inhibant complètement notre bien-être.
Ces systèmes de défense souvent inconscients se développent et s’inscrivent profondément dans nos expressions corporelles – regard, respiration, posture, comportement, ton de la voix, rythme des pas – forgeant graduellement une armure caractérielle et une perte d’harmonie.
L’accompagnement holistique d’APESRA
L’accompagnement psychocorporel, énergétique et spirituel d’APESRA (danse, pleine présence, voix, énergétique, toucher relationnel guérisseur, langage émotionnel du corps, transe,… ) a pour objectif de développer le ressenti et l’estime de soi, d’accueillir les émotions comme baromètre de notre humanité, d’éclairer nos prises de conscience, et ainsi retrouver confiance dans l’abondance et la sagesse vivant, dans la relation à soi, à l’autre, aux autres, à l’univers.
Comment se déroule les étapes d’un processus de libération des cuirasses ?
Pour bien illustrer les étapes d’un processus de guérison par les pratiques APESRA, nous proposons de suivre le parcours d’une participante lors du thème sur le » langage émotionnel du corps « :
« Les cuirasses corporelles qui sont progressivement en train de se relâcher chez moi sont celles qui se sont inscrites et cristallisées autour du segment cervical et du thorax. En parallèle, j’expérimente quelque chose de nouveau pour moi en termes d’identité : je commence à me révéler à moi-même, à me reconnaître de la valeur, à identifier et affirmer mes besoins, à m’occuper de moi, à poser des choix et des limites. Je me surprends aussi à me fier à mon avis sans avoir constamment à demander une validation à l’extérieur, à ancrer des actions concrètes dans la réalité, à passer d’une position de victime, blâmant les autres pour ses misères et son insécurité, à une femme davantage dans le mouvement et consciente d’être responsable de son chemin et de son cheminement.
A l’heure actuelle, le blocage diaphragmatique subsiste encore. La zone du bassin et des hanches reste encore cuirassée. Et ce, particulièrement du côté droit. Je sens que ces zones-là commencent seulement à respirer et se détendre un peu mais que les contractions y sont encore bien présentes. Je comprends que ces souffrances physiques sont le reflet des résistances que j’oppose encore inconsciemment à l’appel de la Vie.
Circonstances du relâchement des cuirasses
Lors du module sur le langage émotionnel du corps, quelque chose se passe en moi, dès la première proposition du mercredi soir. La consigne est d’avancer, à son gré, au centre du cercle et de manifester par un geste accompagné d’un son, son état intérieur du moment. Rien que l’énoncé me plonge déjà dans l’inconfort. Le mental s’agite, les battements de mon cœur s’accélèrent, je sens que j’ai peur et je traîne à prendre mon tour. Au centre du cercle, je livre le geste le plus authentique que je peux et le plus proche de ce que je vis. Et pourtant, ce que je manifeste est tellement timide. Le geste et le son sont tellement retenus. Je perçois l’énorme décalage entre la frilosité de ce que j’exprime en « chuchotant » et ce que je sens bouillonner au dedans. Je reprends ma place dans le cercle : à l’intérieur, ça remue.
Un peu plus tard, lors d’une marche, la proposition est d’être attentifs à bouger les épaules. J’ai vraiment l’impression de le faire jusqu’à ce que l’intervenant me réveille de ma douce illusion : je soulève le corps entier, les pieds décollent du sol mais les épaules, elles, restent parfaitement immobiles. Il me fait sentir dans le corps la différence, m’invitant à un réel mouvement. Je m’applique… comme une bonne élève. Soudainement, j’ai une montée d’angoisse, je commence à avoir des sueurs froides, le cœur bat à nouveau la chamade, j’ai le vertige, j’ai des sensations de picotements dans les membres et j’ai l’impression que je pourrais m’évanouir. Je sens que je crève de peur de tomber. Mon premier réflexe est d’avoir envie d’appeler les intervenants au secours, de leur signifier mon état pour qu’ils fassent quelque chose. J’entends la détresse de l’enfant en moi qui a peur de mourir et d’être tout seul.
Je m’étonne : je ne demande pas d’aide, je commence à être curieuse de ma peur, à la reconnaître, à la questionner, à l’écouter, à l’accueillir, à être disponible aux messages qu’elle tente de me communiquer. Je ne m’effondre pas et les symptômes peu à peu diminuent.
Ces deux exercices en particuliers, à l’allure pourtant si anodine, sont ceux que j’identifie comme étant les déclencheurs de ce qui allait suivre pour moi en termes de relâchement des cuirasses que j’ai évoquées plus haut. Ils ont amorcé un mouvement, un début de transformation. Un peu plus tard dans le module, lors d’une danse de fluidité associée à la respiration des différents diaphragmes, j’ai pu, l’espace d’un (trop) bref instant, goûter à ma propre présence et savourer les effets d’un regain de fluidité. La tête s’est tue, le corps dansait tout seul…
SUITE DU PROCESSUS DANS LE PROCHAIN ARTICLE
Danse de présence fluide
Si vous le souhaitez, nous vous proposons un moment pour goûter à votre présence fluide
Avec bienveillance pour qui vous êtes, posez les mains sur votre cœur en guise d’accueil et de protection de votre intimité.
Fermez les yeux et placez votre attention entre les sourcils.
Respirez tranquillement.
Au rythme de l’inspire et de l’expire, laissez glisser l’attention lentement vers le thorax pour vous lover dans le berceau de votre cœur.
Avec respect, amour et tendresse, ouvrez-vous délicatement à la rencontre de votre présence « Une ».
Laissez la musique enlacer votre être essentiel et lui permettre de se déployer dans sa grâce et sa souveraineté.
Nouveau cycle
NOUVEAU CYCLE DE LA FORMATION DE BASE APESRA À PARTIR DE JUILLET 2021 (pour le Praticien APESRA et le Thérapeute de l’Être).
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Une voie d’éveil et du cœur qui allie transformation personnelle à votre réalisation professionnelle pour incarner ensemble une humanité plus consciente
La formation commence par le stage Métamorphoe.
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